Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Madame la vice-présidente de la Région Grand Est,
Madame la Présidente du conseil départemental,
Madame la présidente des maires de Meurthe-et-Moselle
Mesdames et Messieurs les maires,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les représentants associatifs,
Chers Nancéiennes et Nancéiens,
Chers amis,
En écho à l’appel de la présidente de l’Assemblée nationale et du président du Sénat, nous sommes rassemblés aujourd’hui ici à Nancy et dans tout le pays, pour dire avec force et solennité, qu’au-delà de nos différences, la France est un pays de libertés, une République une, indivisible, laïque, dans laquelle l’antisémitisme, le racisme n’ont pas leur place.
Nous sommes rassemblés pour dire aux Juifs de France que nous ne nous tolérerons jamais qu’elles et ils soient des cibles de haine. Ni tweet, ni tag, ni insulte, ni intimidation, ni agression, rien ne peut être justifié ou relativisé.
Nous sommes ici pour penser à nos compatriotes retenus en otage dans les tunnels du Hamas et exiger leur libération, comme celle de tous les otages,
Nous sommes ici parce que nous croyons que la France est forte et grande quand elle rejette le terrorisme islamiste qui corrompt les cœurs et les esprits pour semer la mort, quand elle attache le même prix à toutes les vies civiles.
Nous sommes ici pour dire que nous voulons la paix dans la sécurité entre Israël et la Palestine. Deux Etats et une seule paix, qui ne sont chimères que pour ceux qui font de la haine de l’autre leur raison d’être.
Nous sommes ici car, si nous sommes lucides sur les parts d’ombre de notre histoire à Nancy et en Lorraine, nous en connaissons aussi les parts de lumière.
La lumière de l’Abbé Grégoire qui, dès 1785, s’est prononcé lors de l’inauguration de la 1ère synagogue autorisée de Lorraine pour la défense des juifs, leur intégration civique et politique à la Nation, et contre l’ostracisme dont ils ont été l’objet pendant des siècles.
La lumière dans cette même synagogue a ouvert ses portes dès 1905 aux étudiants juifs étrangers frappés par le numerus clausus dans leurs pays.
La lumière du fier souvenir du cardinal Tisserant, comme des policiers justes qui, derrière Edouard Vigneron, ont désobéi et ont permis de sauver au moins 350 juifs de Nancy d’une rafle.
Parlant du nazisme, le philosophe Emmanuel Levinas eut ces mots : « ce n’est pas tel ou tel dogme de démocratie, de parlementarisme, de régime dictatorial ou de politique religieuse qui est en cause. C’est l’humanité même de l’homme. »
Nous sommes ici car dans l’ombre de la tragédie dans laquelle le monde a été plongé le 7 octobre, nous choisissons l’héritage de ces lumières, celui de l’humanité universelle.