On peut ne pas partager la décision de Manuel Valls pour le premier tour de la présidentielle.
Mais les procès en sorcellerie qui lui sont intentés sont insupportables.
Cohérence ou loyauté à la primaire ? Beaucoup de citoyens se posent cette question.
Manuel Valls fait son choix au nom de la lutte contre l’extrême-droite, au nom de la conception de la République qu’il défend. C’est un choix qui se discute mais certainement pas un choix qui le place en dehors de la gauche et de la social-démocratie.
Si les questions qui ont traversé le débat du second tour de la primaire de gauche ont été tranchées pour cette présidentielle par les électeurs de la primaire, elles se reposeront inévitablement aux socialistes dès après l’élection.
S’en prendre à Emmanuel Macron matin, midi et soir n’y apportera aucun début de réponse.
Si j’entends rester fidèle à mon parti et que Benoît Hamon porte légitimement ses couleurs, ceux qui se frottent les mains aujourd’hui en disant « bon débarras » à Manuel Valls oublient un peu vite qu’à gauche, il n’y a pas que les soutiens de Jean-Luc Mélenchon et de Yannick Jadot qu’il convient de rassembler pour l’emporter.