En renonçant à être candidat à l’élection présidentielle, François Hollande nous met face à nos devoirs.
Il fait preuve de courage et de responsabilité, pour donner à la gauche sa chance de reconquérir le cœur de nos concitoyens.
Il n’est pas le seul à devoir en faire preuve désormais.
Nous n’avons pas partagé toutes les orientations du quinquennat qui s’achèvera en mai prochain et nous sommes, comme d’autres, exprimés pour dire nos désaccords.
Mais pire qu’une gauche qui critique et débat, c’est sa nature, il y aurait une gauche qui fuit et qui renonce.
Pour notre part, nous refusons que le projet de la gauche en 2017 se fonde sur le rejet de l’action de la gauche depuis 2012.
Notre exigence est simple : le candidat qui sera victorieux des primaires de janvier devra s’adresser à ce qu’il y a de meilleur en chacun de nous, cette part d’humanisme, de bienveillance, d’ouverture qui sont cette France que nous aimons.
Il devra avoir l’autorité pour rassembler et protéger les Français.
Il devra montrer que la solidarité est bien le cœur de l’identité de la gauche.
Pour répondre à ces défis, nous devons dépasser les clivages d’hier, au risque sinon de réduire l’offre politique pour les Français à un choix entre révolution conservatrice et révolution nationale.
C’est pourquoi nous souhaitons que Manuel Valls soit notre candidat à l’élection présidentielle, car il est celui des socialistes qui peut le mieux rencontrer les attentes des Français, réaffirmer la nécessité absolue de solidarité et de protections, permettre à la gauche de gouvernement d’aborder cette échéance avec confiance et ouvrir un nouveau chemin pour les valeurs de justice, d’égalité, de progrès.
Mathieu Klein, président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle
Olivier Dussopt, Député de l’Ardèche, Maire d’Annonay