Alors que les fêtes approchent, direction Centre Ville – Charles III pour la quatrième et ultime journée de quartier de l’année 2012, avec mes collègues conseillers municipaux Bertrand Masson, Areski Sadi, Marianne Birck et celle qui est aussi la conseillère générale d’une partie du quartier, Dominique Olivier.
De la rencontre avec les parents d’élèves des écoles Ory, Charles III et Didion Raugraff, des discussions autour de l’accompagnement des usagers de drogues au projet d’agrandissement de la Maison hospitalière Saint-Charles dans le quartier Nancy Grand Coeur, des interrogations sur le futur Centre des congrès Prouvé aux réflexions sur tous les trésors cachés des Prouvé dans le Grand Nancy, cette journée dense qui avait commencé sous un température polaire, s’est terminée dans l’atmosphère chaleureuse du Georges Café, rue Maurice Barrès.
Une cinquantaine de personnes étaient présentes pour passer au crible les enjeux de Nancy vus depuis la fenêtre de ses habitants. Des échanges denses encore une fois, peut-être plus encore parce qu’ils se déroulent loin de la campagne des élections municipales. Tout y passe : la culture, les déplacements, l’université, la petite enfance, l’avenir du site des Grands Moulins ou de la place Thiers, le boulevard urbain ou encore le matériel roulant du tram.
A chaque année suffit sa peine et pour ce qui est des animations de Noël, 2012 n’aura pas épargné Nancy. Notre ville s’est aujourd’hui construite une solide réputation de ville qui, passées les limites de la place Stanislas, ne sait pas s’habiller pour Noël et cette année encore, les chalets et animations font pâle figure. Alors, pourquoi ne pas inventer autre chose et sortir des sentiers battus ?
Ce ne sont pas les idées qui manquent, notamment chez les commerçants et riverains de la place Charles III que j’ai rencontrés tout au long de l’après-midi.
Une fois encore, le manque de dialogue et de concertation avec la Ville est pointé du doigt. Notamment au marché central, où le débat autour de l’ouverture du dimanche a repris dans des conditions surprenantes : les commerçants ont été consultés pour connaître leur intention d’ouvrir le 16 décembre et bien ayant largement répondu par la négative, la mairie a décidé de passer outre et d’ouvrir le marché central.
Si la forme est pour le moins contestable, sur le fond, personne ne semble comprendre la stratégie de la Ville de Nancy sur les marchés alimentaires du secteur, comme l’illustrent les difficultés persistantes du marché de la rue St Nicolas.
Tous les efforts de la Ville pour développer l’offre commerciale de proximité ne doivent pas être concentrés sur un seul quartier et autour d’une offre similaire. Les marchés paysans, favorisant les produits locaux, notamment issus de l’agriculture biologique, une présence plus dense dans les quartiers et des horaires plus diversifiés : quelques pistes parmi d’autres sur lesquelles nous proposons que Nancy travaille.
Rue St Nicolas justement, si le marché du dimanche fait débat, la sécurité revient dans presque toutes les conversations. Sans agressivité, sans surenchère, mais plutôt avec le souci que le quartier demeure un lieu de mixité paisible, qui ne soit pas « privatisé » par quelques dealers. Faisant écho au débat que nous aurons quelques jours plus tard en conseil municipal autour de la politique locale de tranquillité publique, c’est de plus d’ilotage de la Police nationale (technique préventive qui consiste à faire assurer, par une même équipe de police, la surveillance continue d’un quartier) et de missions renouvelées de la Police municipale dont le quartier a besoin. Le classement par le gouvernement du centre de Nancy en zone de sécurité prioritaire est une première réponse concrète, il est regrettable que le refus par le maire d’évaluer sa politique de sécurité ne permette pas aujourd’hui d’aller plus loin.