Mathieu Klein est candidat à la mairie de Nancy en 2014, notamment pour en « finir avec cette obsession du visa municipal qui étouffe l’initiative locale ».
net, sans bavure, mais pas sans chaleur ni émotion : Mathieu Klein a lancé hier sa candidature à la mairie de Nancy en 2014, sous une salve d’applaudissements. Éventé depuis quelques jours, le scoop n’en était plus un depuis les dernières législatives, et les 55 % de François Hollande à Nancy. Un palier a été passé, qui pour le PS, peut laisser espérer un renouvellement, mais pas encore une voie royale.
Et si on était encore un peu sur le mode « apéro » de rentrée, hier salle Roger-Comets, un souffle différent est passé, très perceptible : « Nancy m’a accueilli à Nancy il y a près de 20 ans, comme beaucoup d’autres avant moi. On vient à Nancy, et puis on est de Nancy. On y travaille, on s’y recrée, on y fait des rencontres, on s’y engage, on se prend à rêver ensemble d’un destin nouveau pour notre ville. C’est ici à Nancy que je me suis accompli » explique Mathieu Klein devant 350 amis, militants et responsables de son parti.
Dinet : « Ça va trembler ! »
Chaque mot est pesé, tout a été ciselé en équipe, le mode de travail préféré du candidat. Ce n’est donc pas une allocution de bienvenue, mais bien le premier acte fondateur d’une gauche frondeuse pour 2014, qu’a posé Mathieu Klein sur son pupitre. Pour ce sociologue de formation, tombé très vite dans le bain politique, proche de Martine Aubry aux côtés de qui il a travaillé rue de Solférino, tout en étant salarié du privé, Nancy est la ville de l’action politique : « Années après années, j’ai forgé la conviction que j’accomplirai d’abord mon idéal politique dans ma ville. Là on est au cœur de l’action ». Virginie Mauvais l’institutrice, Jean Prouvé, l’abbé Pierre, Maurice Kriegel-Vlarimont, Jack Lang sont quelques-unes des figures sociales, culturelles et humanistes, que Mathieu Klein embarque avec lui sur son navire de campagne : « De quelle liberté parlons-nous, quand acquérir son bien immobilier, c’est d’être contraint de rouler quotidiennement des dizaines, voire des centaines de kilomètres à deux véhicules par foyer pour aller travailler ? Quand faire ses courses, c’est voir son horizon commercial limité à un village de boîtes agglutinées le long d’un ruban d’asphalte ? ». Les militants applaudissent, Michel Dinet en tête, qui voit là l’empreinte d’un « vrai vécu. Ce que dit ce garçon, illustre une fraîcheur authentique. Il arrive à nous faire rêver d’une ville à vivre. Il vit Nancy et n’a pas besoin qu’on lui tienne la main pour avancer. Il gagnera la bataille en n’étant le poulain de personne, ça va trembler ! ». Venant d’un entraîneur qui suit de près son écurie, l’augure vaut son pesant d’or rose, un soir de Grand prix d’Amérique.
Pascal SALCIARINI
(Source : L’Est Républicain)