Conseiller général du quartier depuis huit ans, autant dire que je n’étais pas en terrain inconnu pour cette deuxième étape des rencontres de quartier à Boudonville, Scarpone, Libération. Mais je reviendrai plus tard sur ce site faire le point sur le Plan collèges nouvelles générations, qui va transformer le collège Jean Lamour et sur le chantier du Centre des mémoires.
J’ai commencé ma journée en allant à la rencontre des parents d’élèves de l’école de Boudonville, qui étaient nombreux à répondre présents pour participer à la construction d’un projet pour Nancy.
C’est ensuite avenue de la Libération que j’ai été interpelé sur l’avenir du « P’tit Stan » de la rue la Colline, mini-bus en service depuis six ans, pour lequel je m’étais battu durant la campagne des cantonales en 2004 et qui rend des services précieux à de nombreux habitants de ce quartier escarpé. Je serai vigilant quant à sa pérennisation.
Puis, rue Isabey, c’est la sécurité qui, une nouvelle fois, est revenue comme une forte préoccupation. Le tabac-épicerie vient ainsi de connaître son troisième braquage en une année et au delà du désarroi légitime de ses propriétaires, cela confirme que la sécurité et la tranquillité publiques sont des sujets de préoccupation quotidienne. Ils doivent être prioritaires pour l’équipe municipale, même si c’est d’abord à l’Etat d’exercer pleinement sa mission régalienne.
Sur le Campus Lettres et Sciences Humaines, j’ai échangé avec les syndicats étudiants dont « Interassos » (message pour sa présidente Amélie Zaramella : mon fauteuil à l’assemblée départementale est toujours disponible pour un prêt !) et l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) sur la situation des étudiants à Nancy. Parmi les nombreux sujets évoqués, celui de l’accès à la culture et notamment au cinéma, dont le coût, malgré les tarifs étudiants, est devenu un frein pour nombre d’entre eux.
Hasard du calendrier, nous étions quelques jours après la « descente » du GUD, groupuscule nationaliste d’extrême droite, qui sévissait déjà avec les mêmes méthodes violentes lorsque j’étais étudiant sur le campus.
Et quel meilleur contrepoint de cette haine, si loin de l’esprit nancéien que, quelques centaines de mètres plus loin dans le quartier, le 6 rue Augustin Hacquard, autrement dit la maison de Jean Prouvé, que j’ai eu le plaisir de visiter avec Catherine Coley, historienne de l’architecture et spécialiste de Jean Prouvé, que je remercie chaleureusement pour sa disponibilité.
La journée s’est conclue par un café citoyen au Verre Anis, à quelques pas de la place Godefroy de Bouillon et du square de l’Yser, dont la requalification pourtant promise par le maire semble avoir disparu des écrans radar …La trentaine de participants ont mis une nouvelle fois les transports, la ligne 2 et les enjeux de la mobilité plus généralement au cœur des débats. Entrée d’agglomération, engorgement, vitesse, site propre, parkings relais, etc. Autant d’enjeux qui impactent très fortement l’avenir du quartier.
Autre sujet débattu, celui de la place des étudiants dans la ville. Logique dans un quartier qui en rassemble autant, de tous horizons. C’est autant leur rôle dans la cité aujourd’hui que leur ancrage à Nancy, à l’issue de leurs études, qui interrogent les habitants présents. Ce qui tombe plutôt bien, car il en va de même pour les représentants étudiants rencontrés un peu plus tôt. Cela me confirme là aussi que cette question sera au coeur des débats de 2014.
Prochain rendez-vous de quartier, le jeudi 29 novembre à Stanislas – Meurthe.