L’installation en catimini d’antennes relais dans le clocher de l’église St Vincent St Fiacre (rue de Metz) suscite l’émoi de nombreux habitants du quartier. Une pétition a ainsi recueilli plusieurs centaines de signatures. Un collectif a également vu le jour, à l’origine de plusieurs manifestations (comme celle du 24/10 à 14h allée St Vincent).
Tout comme eux, je déplore qu’une telle installation n’ait pas fait l’objet d’une réelle concertation en amont, associant les habitants, la ville et l’opérateur concerné. Ce souci de transparence et de juste information des citoyens avait pourtant été sanctifié par la « Charte des stations de base de téléphonie mobile et des exploitants de réseaux sans fil » adoptée en 2004 par le Grand Nancy. Pourquoi ne pas avoir mis en œuvre ce principe ?
Cette charte prévoyait également d’interdire l’installation d’antennes relais à proximité d’établissements scolaires, de crèches,… Là encore c’est un échec patent de la municipalité puisque autour de cette église on en dénombre pas moins de 5 : maternelle, élémentaire et collège Alfred-Mézières, école Saint-Fiacre, école privée Jeanne-du-Lys.
Face à ces écueils, l’une des idées séduisantes serait de recourir à un moratoire interdisant de fait l’installation de nouvelles antennes sur le territoire communal. Le Conseil d’Etat n’est pas du même avis et a rendu au cours des derniers mois de nombreux arrêts limitant ou cassant les décisions allant en ce sens.
C’est pourquoi, au nom de l’opposition municipale, le président du groupe des élus de gauche Bertrand Masson a interpellé le maire dès le 5 octobre. Nous demandons :
- que la concertation des riverains, a priori et non a posteriori, devienne la norme au moment de l’installation de telles antennes,
- que la charte adoptée en 2004 par le conseil communautaire du Grand Nancy soit entièrement remise à plat pour prendre en compte les évolutions de ce ces technologies (arrivée de la 4G, d’un nouvel opérateur,…),
- qu’une cartographie exhaustive des lieux d’implantations d’antennes relais sur le domaine public communal soit rendue public et que la municipalité agisse effectivement selon le principe de précaution, désormais inscrit dans la Constitution.