L’année de la construction (L’Est Républicain)

Chaynesse Khirouni, Mathieu Klein, Bertrand Masson et Nicole Creusot. Photo Julien ANTOINE

BERTRAND MASSON, leader de l’opposition municipale, Chaynesse Khirouni, députée de Meurthe-et-Moselle et Mathieu Klein, premier fédéral du parti socialiste, ont convié samedi soir plusieurs centaines de militants à l’hôtel de ville de Nancy pour la traditionnelle cérémonie des vœux des élus de gauche.

Le trio bien rôdé s’est exprimé avec force et conviction, galvanisé par les prochaines échéances électorales et la perspective de construire un projet pour Nancy, susceptible d’assurer l’alternance politique. Un programme déjà bien avancé, avec quelques idées fortes, égrenées par Mathieu Klein, tête de liste déclarée, en complément des interventions de Bertrand Masson et de Chaynesse Khirouni, davantage tournées vers le bilan (contestable) du pouvoir local en place, et les mesures gouvernementales en cours et à venir.
« Bricolage et contradiction »

Mathieu Klein a fustigé André Rossinot « qui en matière de sécurité et de tranquillité publique nous balade », la politique de stationnement « du bricolage et de la contradiction ». Il s’est également déclaré favorable à une remise à plat de la restauration et de l’agrandissement du Musée Lorrain « dont le coût équivalent à celui du montant de la dette de la ville, ne doit pas obérer la possibilité pour Nancy d’initier dans les vingt prochaines années d’autres chantiers dans la culture ».

Le plan de déplacement urbain de l’agglomération « doit être réécrit », a-t-il poursuivi. « Il faut inverser significativement la tendance entre la place de la voiture et celle des autres modes de déplacement, au premier rang desquels les transports en commun. Il est également urgent que Nancy et l’agglomération passent un cap et s’engagent durablement en faveur du ferroviaire ».

Enfin en matière de déplacement toujours, le leader du PS en Meurthe-et-Moselle a réaffirmé la nécessité de mener à son terme la déviation de Malzéville « promise depuis si longtemps et au point mort faute d’engagement financier du Grand Nancy ». Celui-ci s’est également prononcé en faveur de la suspension de la réalisation du boulevard urbain Meurthe-Canal, « qui en l’état fait l’impasse sur la recherche de solutions alternatives à la desserte de l’est de notre territoire ».

Si un certain nombre de propositions sont d’ores et déjà actées, 2013 devrait voir le programme du candidat socialiste s’affiner encore. Un grand rendez-vous citoyen est prévu au printemps prochain par le candidat, à l’issue d’une série de réunions dans les quartiers de la ville.

Un candidat, qui, dans les prochains mois, entend également tendre la main à tous ceux et celles « qui ne mettent pas nécessairement le même bulletin que moi dans l’urne à chaque scrutin, mais qui attendent un nouveau souffle pour Nancy ».

Frédérique BRACONNOT

(Source : L’Est Républicain)