Belle année 2015

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« (…) Ainsi se mêlent, dans toute communauté humaine, la joie et la douleur. Ce qui nous rappelle que nul n’est à l’abri du malheur et que le premier devoir de ceux qui ont la chance d’être épargnés, est de se montrer, plus encore, solidaires de ceux que frappe le destin.
Cette leçon vaut pour tout. Sur le plan international où de nombreux peuples sont soumis aux horreurs de la guerre civile et de l’oppression étrangère. J’observe à cet égard que la France s’est toujours placée au premier rang des forces de la paix.
Sur le plan national où s’accroît le nombre des Français sans abri, victimes du chômage, de la pauvreté, de l’exclusion. C’est un discours, me direz-vous, que tout le monde tient aujourd’hui. Je constate seulement que les efforts accomplis par les uns et les autres n’ont pas guéri le mal. Le moment est donc venu de s’interroger sur les moyens que nous fournira la reprise économique si souvent annoncée, pour que le retour à l’expansion s’accompagne d’un véritable ajustement des conditions sociales, trop évidemment inégales.
Car la croissance n’est pas une fin en soi. Elle doit être l’instrument d’une répartition plus équitable des richesses créées par tous et pour tous (…)
La lutte contre les injustices : j’y reviens toujours. Ceux qui portent le poids principal du travail et de la production, ceux qui peinent le plus, mais qui voient leur salaire augmenter faiblement, quand il augmente, les licenciements massifs se multiplier, et tout près d’eux ou dans leurs rangs, s’étendre l’exclusion, ceux-là ont bien le droit d’espérer un plus juste profit dans leur vie quotidienne (…)
(…) Je me permettrai deux recommandations : la première : ne dissociez jamais la liberté et l’égalité. Ce sont les idéaux difficiles à atteindre, mais qui sont à la base de toute démocratie. La seconde : ne séparez jamais la grandeur de la France de la construction de l’Europe. C’est notre nouvelle dimension, et notre ambition pour le siècle prochain (…)
»

Ce furent les derniers voeux aux Français de François Mitterrand, le 31 décembre 1994.

Vingt ans plus tard, c’est notre histoire. C’est aussi notre présent, le combat n’est jamais terminé.

Que 2015 soit une année d’engagements à le poursuivre.

A vous et à celles et ceux que vous aimez, je souhaite une belle année 2015.