Pour une véritable politique de mobilité dans le Sud meurthe-et-mosellan

Capture d’écran 2013-09-04 à 15.13.05Lundi, avec de nombreux élus et candidats du sud de la Meurthe-et-Moselle, j’ai présenté un manifeste autour des enjeux de la mobilité dans le sud de notre département.

Améliorer les conditions de vie et de déplacements des Nancéiens, c’est travailler en coopération avec nos voisins pour organiser à la bonne échelle les transports en commun et l’ensemble de la politique de mobilité.

C’est pourquoi je plaide pour créer une seule autorité organisatrice de transport sur le sud meurthe-et-mosellan au lieu des onze actuelles.

Pour un service public plus efficace, une gestion plus rationnelle des ressources, plus de justice sociale et de performance écologique: signez et faites signer !

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MANIFESTE

Pour une véritable politique de mobilité

dans le Sud meurthe-et-mosellan

 

La mobilité est un enjeu social, écologique, économique et d’aménagement du territoire

S’en emparer constitue pour nous un engagement à lutter contre l’isolement et l’enfermement territorial, à améliorer les conditions de circulation des habitants, à mieux protéger l’environnement et les ressources naturelles, à améliorer le pouvoir d’achat des ménages et gérer plus efficacement l’argent public.

Aujourd’hui, les onze autorités compétentes qui cohabitent  sur le sud meurthe-et-mosellan sans véritable coordination ne constituent plus une organisation des transports adaptée à cette triple dimension.

 Le bilan est particulièrement mauvais au sein et autour du Grand Nancy, où se concentre l’essentiel du trafic.

Trente ans d’actions insuffisamment concertées, parfois hasardeuses et souvent précipitées ont mené à une saturation complète de l’agglomération et à des échecs retentissants, tels que le tramway de Nancy.Cette situation est aussi préjudiciable aux Grand-Nancéiens qu’à celles et ceux qui chaque jour se rendent dans l’agglomération depuis les territoires voisins.

Afin de doter le sud meurthe-et-mosellan d’une véritable politique en matière de mobilité, nous proposons :

  • Installer une gouvernance solidaire et efficace

Nous revendiquons un projet solidaire, basé sur la coopération entre toutes les collectivités plutôt que la concentration dans les mains d’une seule.

Aussi et face à la multiplicité des acteurs, à la nécessité de coordonner les offres, d’optimiser l’argent public et de trouver d’autres recettes pour investir, nous sommes prêts dès 2014 à mettre en place un syndicat mixte unique sur le territoire de l’aire urbaine Sud 54, qui réunirait l’ensemble des autorités organisatrices de transport au sein d’une seule instance de coordination. C’est à cette échelle qu’il est possible d’envisager des solutions efficaces pour désengorger le Grand Nancy et favoriser l’accès de tous aux mobilités notamment en secteur rural.

Faire mieux sans dépenser plus, c’est largement possible aujourd’hui.

  • Structurer des services permettant d’irriguer tout le territoire

Il est nécessaire de définir finement la complémentarité entre tous les dispositifs de transport, notamment entre les trains régionaux sur les axes structurants, l’inter urbain avec les bus TED du département et les offres locales assurant les liaisons intra territoriales et le rabattement vers les réseaux voisins.. L’enjeu est double : éviter la superposition des réseaux et faciliter le changement de mode de transport par des connexions facilitées (horaires, stationnements voitures, vélos, etc.) 

  • Construire un tram-train au service de l’ensemble du bassin de vie nancéien

Trente ans que la droite nancéienne en parle, trente ans que nous l’attendons ! Il s’agit pourtant du seul site propre disponible à court terme pouvant accueillir beaucoup plus de passagers que le bus.

Avec un vrai tracé à l’échelle du bassin de vie, allant de Chaligny à Pompey en passant par Jarville et Nancy St-Georges avec un embranchement à Jarville vers Dombasle.

  • Implanter des parcs relais pertinents

De véritables parcs relais, efficaces et pertinents, doivent être conçus à l’échelle de l’aire d’attraction de l’agglomération, autour de nœuds multimodaux permettant un véritable rabattement vers les transports en commun et favorisant le covoiturage : à la gare de Frouard, de Dombasle-Rosières et de Pont St Vincent, à Dommartin-lès-Toul ou Velaine-en-Haye pour le covoiturage.

  • Installer une véritable politique du vélo

En ville, le Vélostanlib grand nancéien s’avère, comme le reste du système de transport, conçu pour la ville centre, à un coût élevé.  Il devrait être pensé à l’échelle de l’ensemble des communes du Grand Nancy voire du bassin de vie, pour permettre une véritable connexion avec les lignes de transports en commun.

Cependant la condition incontournable pour réellement développer la pratique du vélo est la mise en place d’un plan de circulation globale sur l’agglomération, avec des itinéraires cyclables coordonnés, cohérents et sécurisés. Toutes les « maisons du vélos » du monde ne pourront compenser la réalité concrète aujourd’hui dans le Grand Nancy : le vélo n’a pas sa place en ville !

 Dans l’aire urbaine, plusieurs liaisons cyclables existent aujourd’hui notamment autour des voies d’eau (Pompey-Laneuveville-Richardménil-Boucles de la Moselle). L’itinéraire européen nord-sud de la Véloroute Voie Verte Charles le Téméraire est en cours de finalisation. Un plan d’ensemble permettrait de relier les différents itinéraires et d’assurer une cohérence.

  • Développer l’autopartage en ville

En centre d’agglomération, l’autopartage est une bonne solution. Il répond à un besoin très précis des habitants des centres urbains – un usage occasionnel de la voiture : courses, vacances, sorties, etc. Comme pour le vélo en libre-service, les stations d’autopartage doivent être réparties en cohérence avec l’ensemble du système de transport : train, bus, tram, etc. De plus une coordination sera nécessaire avec les dispositifs en cours de création à Metz, Thionville, Epinal, et pourquoi pas demain Lunéville ou Pont-à-Mousson pour pouvoir circuler dans toute la région avec le même titre support.

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Liste des premiers signataires :

Catherine Boursier, Christophe Daubinet, Hervé Féron, Christophe Gérardot, Grégory Grandjean, Jean François Grandbastien, Noel Guerard, Alde Harmand, Pascal Jacquemin, Olivier Jacquin, Chaynesse Khirouni, Mathieu Klein, Vincent Matheron, Filipe Pinho, Dominique Potier, Hervé Tillard, Laurent Trogrlic, Julien Vaillant

Cette liste a vocation à s’élargir à tous les élus de gauche intéressés par cette démarche.

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